Commentaire
L’Europe est au centre retenant par la bride son cheval effrayé. Elle est armée, elle a une couronne sur les genoux, des étendards derrière elle ; une corne d’abondance est renversée au tout premier plan (cette portion de toile est clouée sur la bordure en stuc : elle présentait une lacune de toile qui a été complétée lors de la restauration 2004-2007). L’Europe regarde avec effarement Mars emporter l’écu de la ville de Maastricht, qui le défend inutilement. Dans le fond on distingue quatre Victoires qui tiennent les écus d’autres villes qui ont été prises par les armées royales lors de la campagne de 1672 qui précéda la prise de Maastricht : Zutphen, Nimègue, Utrecht et Worms. Enfin, à droite, deux Américains sont les témoins des victoires navales françaises sur les côtes de l’Amérique.
Inscriptions
Inscription latine de Paul Tallemant
(transcription et traduction de P. Laurens et F. Vuilleumier Laurens)
TRAIECTVM / AD MOSAM / VI RAPITVR
(Maëstricht est enlevée de force)
MIRANTVR / LONGINQVÆ / NATIONES
(étonnement des nations lointaines)
Inscription de François Charpentier (d’après le Mercure galant, janvier 1685)
Treize jours d’attaque rendent le roi maître de Maëstricht, à l’étonnement de toute l’Europe, tandis que ses vaisseaux mettent en fuite la flotte hollandaise sur les côtes de l’Amérique.
Inscription de Boileau et Racine (d’après Rainssant 1687)
Prise de Maëstricht en treize jours 1673.
Inscription datant du XVIIe siècle dont témoigne un dessin de Jean-Baptiste Massé conservé au musée du Louvre, inv. 30893 (correspondant à l’inscription actuelle)
Le roi prend Maëstricht en treize jours, 1673
Auteur : Nicolas Milovanovic
© Coproduction RMN – EPV, 2008