Commentaire
Le Mercure galant de décembre 1682 indique que ce tableau « fait symétrie » avec celui intitulé : Le roi donne ses ordres pour attaquer en même temps quatre des plus fortes places de la Hollande, 1672 (l’une des compositions est statique et l’autre tout en mouvement). La prise de Gand eut lieu la dernière année de la guerre, en 1678, et contribua sans doute à la signature de la paix : c’est ce que symbolisent les éclairs qui partent du foudre tenu par le roi et aboutissent non seulement dans la composition qui prolonge celle-ci (Mesures des Espagnols rompues par la prise de Gand), mais aussi dans la peinture de l’extrémité sud de la galerie : La Hollande accepte la paix, et se détache de l’Allemagne et de l’Espagne, 1678. Le roi, porté par l’aigle de Jupiter, lance le foudre. Le Secret et la Diligence accompagnent le monarque. Minerve, symbolisant la Prudence du souverain, tient l’étendard de Gand à laquelle elle est en train d’arracher les clefs. La ville tente en vain de les retenir tandis que son lion héraldique, pris de frayeur, lui plante ses griffes dans la cuisse. La peinture a le meilleur état de surface des grandes compositions de la voûte car la toile n’a jamais été déposée.
Inscriptions
Inscription de François Charpentier (d’après le Mercure galant, janvier 1685)
Le roi tombe comme un foudre sur la ville de Gand, et par cette nouvelle conquête, ôte à la Flandre la dernière espérance qui lui restait.
Inscription de Boileau et Racine (correspondant à l’inscription actuelle)
Prise de la ville et de la citadelle de Gand en six jours, 1678.
Auteur : Nicolas Milovanovic
© Coproduction RMN – EPV, 2008