Les catalogues des collections

Versailles, la galerie des Glaces, catalogue iconographique

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Préface

Avant-propos

Introduction

Remerciements

Avertissement

Avertissement

Ce site a pour ambition de donner la signification de tous les personnages allégoriques, historiques ou mythologiques peints dans la voûte de la galerie des Glaces et des salons de la Guerre et de la Paix. Ces trois espaces fonctionnent en effet comme un tout, même si leurs décorations respectives sont décalées dans le temps. Le site doit permettre d’aller au-delà de la seule interprétation des personnages en proposant une indexation des allégories selon plusieurs codes symboliques :
- les gestes sont codifiés d’une part au service du récit qu’ils explicitent (doigt désignant, main saisissant…), et d’autre part selon une tradition symbolique révélant des types de comportement et des notions abstraites (main sur la hanche, index sur la bouche : signum harpocraticum…);
- l’héraldique est aussi indexée car elle est largement utilisée, notamment pour identifier et mettre en scène les puissances ennemies (Espagne, Empire, Provinces-Unies);
- les couleurs constituent le plus souvent un code que trahit la récurrence des emplois et les hiérarchies auxquels l’indexation permet d’accéder;
- les attributs qui permettent d’identifier les allégories et les personnages mythologiques sont tirés de diverses sources dont la principale, mais non la seule, est l’Iconologia de Cesare Ripa.

Le site peut être utilisé de deux manières principales :
- une circulation « verticale » est constituée de zooms successifs permettant de choisir un élément du décor (galerie, salon de la Paix, salon de la Guerre), puis une composition au sein de cet élément, puis une allégorie au sein de la composition choisie (par exemple : galerie / Le roi gouverne par lui-même / allégorie de la Tranquillité);
- une circulation « horizontale » permet de mettre en évidence la structure iconographique de la galerie et les différents codes employés en partant des indexations évoquées ci-dessus (par exemple : rassembler les compositions qui comprennent l’allégorie de la Gloire pour permettre de juger de la variété de leurs attributs).

L’identification des allégories repose en grande partie sur les explications anciennes du décor. Les plus importantes, celles qui comprennent des informations de première main, ont été rassemblées en annexes. Il s’agit des explications commandées par le roi à François Charpentier (1684) puis à Pierre Rainssant (1687) ; des explications du Mercure galant (décembre 1684 et avril 1687), de Claude III Nivelon (v.1697) et de Jean-François Félibien (1703). Afin de rendre ces textes plus accessibles, le parti a été pris de moderniser aussi bien l’orthographe que la ponctuation (sauf pour les sources manuscrites).

Le décor de la galerie étant parfois difficilement lisible, il était important de compléter les illustrations par les gravures de l’« album Massé », publié en 1753, et couvrant l’ensemble du décor peint. Au XVIII^e siècle, Jean-Baptiste Massé avait en effet eu l’initiative de faire graver le décor de la galerie des Glaces, projet qui avait échoué au XVII^e siècle à cause du déclenchement de la guerre de la ligue d’Augsbourg, qui fit drastiquement chuter les crédits affectés aux Bâtiments du roi. Massé mit trente ans pour mener le projet à bien : l’album Massé constitue depuis la référence obligée pour toute étude approfondie du décors de la galerie des Glaces.

Thèse de doctorat de Jean-Gérald Castex sur l’album Massé soutenue en 2008.

Les textes des inscriptions ont été publiés d’après le travail de P. Laurens et F. Vuilleumier-Laurens lors du chantier de restauration de la galerie des Glaces ; pour une édition complète voir :
Vuilleumier Laurens (Florence) et Laurens (Pierre), « La découverte et le déchiffrement des inscriptions latines de la galerie des Glaces », dans Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, t. LXXXVI, 2007, p. 57-164.

Le manuscrit original de Claude III Nivelon publié parmi les « Descriptions anciennes » a été découvert par Marie-Catherine Sahut et communiqué par Bénédicte Gady.